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De la grande nécessité de bien conserver les archives et les rendre accessibles aux chercheurs ! Ce livre a pu bénéficier non seulement des archives des Sœurs de Marie-Auxiliatrice, fondées par la Bienheureuse Marie-Thérèse de Soubiran, mais encore des ressources de tant d’archives départementales, diocésaines ou congréganistes.
C’est ainsi qu’un personnage laissé un peu figé peut nous montrer un nouveau visage.
Au milieu du XIX° siècle, fondatrice à son corps défendant mais dans la liberté d’un oui à Dieu toujours redonné, Marie-Thérèse de Soubiran finira renvoyée de sa propre congrégation. Elle trouvera finalement chez les Sœurs de Notre-Dame de Charité, le moyen de consommer sa vie religieuse, dans le silence et l’oubli.
Ses réalisations paraissent bien modestes, même si elles étaient novatrices par bien des aspects : s’inquiéter du sort fait aux jeunes filles de la campagne obligées de quitter le foyer familial pour gagner (ou plutôt gâcher) leur vie dans les nombreux ateliers qui s’ouvraient alors en ville, ce n’était pas si fréquent à son époque.
Marie-Thérèse nous touche par son extrême humilité. Plus encore, par une vie de foi labourée de questionnements, de périodes de combats et de doutes qui nous la rendent très humaine. Son intense vie spirituelle l’a conduite à « ne faire fonds que sur Dieu », confiante jusqu’au bout en sa Parole.