Historique


Détail de la miniature montrant Saint Jérôme transmettant les manuscrits sacrés traduits par ses soins. [Bible de Vivien, dite Première Bible de Charles le chauve, Bnf, 845].
Le sceau de l’Association des archivistes de l’Eglise de France s’est inspiré de cette allégorie en 1981. 

L’Association des archivistes de l’Église de France est née à la suite de travaux de classement entrepris sur les archives ecclésiastiques à la fin des années 1960. Sous l’impulsion de l’abbé Charles Molette, une première instance de travail est créée en décembre 1971 – le Groupe de recherches historique et archivistique des congrégations féminines – par la Sœur Marie-de-la-Croix et six autres religieuses. Deux ans plus tard, avec le concours du Secrétariat de l’Episcopat et du Comité permanent des religieux et religieuses, l’association est créée avec pour mission de regrouper plus largement les archivistes des diocèses, instituts religieux et autres organismes d’Église afin de les soutenir dans leur travail et de favoriser ainsi la sauvegarde et la conservation du patrimoine ecclésial français. Dès le début de l’aventure, les archives des congrégations féminines françaises de vie active font l’objet d’une attention particulière et un état des fonds est publié en 1974 par l’abbé Molette sous la forme d’un guide des sources.

En 1976, seulement trois ans après sa fondation, l’association compte 1100 membres, chiffre représentant, selon les termes de nos statuts, autant de fonds d’archives ecclésiastiques en France ! Ce chiffre est révélateur de l’intérêt suscité et de l’attente qui existe dans le domaine de la conservation et de la mise en valeur des fonds. Largement représentés, les archivistes du monde religieux sont invités à sensibiliser leur hiérarchie à la question de la sauvegarde et du classement des archives. Le défi est à la hauteur de la tâche à accomplir…

L'AAEF aujourd'hui

Quarante ans plus tard, l’association continue à mobiliser les différents acteurs de la vie ecclésiale et s’emploie à créer des liens professionnels entre les archivistes. Le bulletin national semestriel participe à cette entreprise et permet de rendre compte des journées d’études annuelles et des initiatives locales. Chaque année, au mois de mars, le Groupe de recherches historique et archivistique, dit familièrement « Groupe 2 », réunissait les archivistes des instituts de vie consacrée et des sociétés de vie apostolique pour une réflexion plus spécifique autour des enjeux de leurs archives. Cette réunion est remplacée depuis mars 2020 par trois journées de formations annuelles.

Échanger sur la profession et faire part de ses difficultés sont des sujets à mettre en lien avec la question cruciale de la formation de l’archiviste. L’archiviste ecclésiastique doit acquérir les compétences nécessaires pour mener à bien sa mission : gérer un service, identifier, classer et inventorier les documents, produire des instruments de recherches et mettre en valeur ses fonds. Les différentes formations qualifiantes proposées par l’Association répondent aux attentes des membres, de l’initiation à l’archivistique à la gestion d’un service d’archives et à la normalisation des instruments de recherche. Les nouveaux moyens de communication, l’archivage électronique et l’application des normes internationales de description nous obligent sans cesse à connaitre les nouvelles techniques de la profession.