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S’il parait naturel aujourd’hui de voir chaque année des milliers de pèlerins parcourir bravement les chemins de Compostelle, tel n’en a pas toujours été le cas. Les crises politiques qui secouent l’Europe entre le XVIIe et le XIXe siècle jettent le pèlerinage dans l’oubli.
Le début du XXe siècle, grâce à la redécouverte des reliques de Saint Jacques lors de fouilles de la cathédrale, redore l’image du pèlerinage. Surtout, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, un homme, l’abbé Branthomme, se passionne pour les Chemins de Compostelle et s’attelle à renouveler le pèlerinage.
C’est à cette fin qu’il tourne, en 1951, le moyen-métrage Chemin de Compostelle, témoin à la fois de l’état des chemins à cette époque et des transformations en cours dans une Europe méditerranéenne encore assez rurale au milieu du XXe siècle. Ce film est un document d’archives d’une immense valeur qui, grâce aux commentaires parlés, offre une approche à la fois historique, liturgique et esthétique du pèlerinage de Compostelle et de son patrimoine.
Une projection organisée par le CNAEF aura lieu le mardi 12 décembre au soir, en l’église Saint-Jacques du Haut-Pas (Paris Ve), dans le cadre des États Généraux du Patrimoine religieux.