Informations
Héritage de l’Ancien Régime et du droit canonique, le principe d’inaliénabilité distingue un certain nombre de biens pour leur valeur d’art ou d’histoire, les soustrayant des échanges et du commerce, de façon à constituer le trésor que la Nation se donne. Le patrimoine religieux semble plus qu’un autre concerné par ce type de disposition, cumulant d’une certaine manière deux types de sacralité, patrimoniale et religieuse. Pour autant, nombre de ces objets circulent, se vendent et se volent aussi. Ils alimentent un marché sur lequel tentent d’intervenir, en jouant les trouble-fêtes, les pouvoirs publics qui saisissent les oeuvres quand ils n’en revendiquent pas la restitution. L’intrusion de l’argent dans le monde du patrimoine suppose une porosité entre les domaines du public et du privé, du laïque et du religieux, et entre les catégories de l’art et du patrimoine. Dans ces entre-deux où les frontières se troublent, appropriations et identifications se négocient, et avec elles le prix à payer. Ces situations, que cette journée se propose d'analyser, ont à l’évidence beaucoup à nous apprendre sur la manière dont fait sens, pour nos contemporains, le patrimoine.
Programme
Le 30 mars à 17h30 à l’Ethnopôle GareLe Gare, Maison des Mémoires - 53, rue de Verdun - 11000 Carcassonne
Projection du film Sacré business d’Alexandre Largeron, Crescendo Média Films/KTO, 2021, 52 mn
(entrée gratuite, réservation conseillée au 04 68 71 29 69)
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » De nombreux objets d’art sacré comme des peintures, sculptures, mais aussi des Christ en croix, calices et soieries, se trouvent aujourd’hui sur le marché de l’art. Les ventes aux enchères spécialisées connaissent même un succès croissant : à̀ Drouot, crucifix ou bénitiers sculptés s’arrachent ainsi à̀ prix d’or. Un business florissant qui attire les trafics : ainsi les trésors d’église sont parfois dérobés et revendus « au noir » sur le marché international. Au‐delà̀ d’une plongée dans ce monde fascinant, le film interroge sur le statut d’objet religieux, dont la valeur marchande, spirituelle, mais aussi patrimoniale, est difficile à évaluer mais que de nombreux passionnés oeuvrent à préserver.
La projection sera suivie d’un cocktail de bienvenue à la journée d’étude.
(entrée gratuite, réservation conseillée au 04 68 71 29 69)
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? » De nombreux objets d’art sacré comme des peintures, sculptures, mais aussi des Christ en croix, calices et soieries, se trouvent aujourd’hui sur le marché de l’art. Les ventes aux enchères spécialisées connaissent même un succès croissant : à̀ Drouot, crucifix ou bénitiers sculptés s’arrachent ainsi à̀ prix d’or. Un business florissant qui attire les trafics : ainsi les trésors d’église sont parfois dérobés et revendus « au noir » sur le marché international. Au‐delà̀ d’une plongée dans ce monde fascinant, le film interroge sur le statut d’objet religieux, dont la valeur marchande, spirituelle, mais aussi patrimoniale, est difficile à évaluer mais que de nombreux passionnés oeuvrent à préserver.
La projection sera suivie d’un cocktail de bienvenue à la journée d’étude.
Le 31 mars au musée Notre-Dame de l’AbbayeLe l’Abbaye, 103, Rue Trivalle - 11000 Carcassonne
- 9h : Accueil des participants (café offert)
- 9h30 : Des tribulations des biens religieux : fenêtres ouvertes sur nos désirs de pérennité, par Sylvie Sagnes, chargée de recherches CNRS, UMR 9022 Héritages (CY Cergy Paris Université, CNRS, ministère de la Culture)
- 10h00 : Les objets d’art religieux. Lecture confessante et lecture séculière, par S. E. R. Mgr Jean-Louis Bruguès, archevêque - évêque émérite d’Angers, archiviste et bibliothécaire émérite de la Sainte Église romaine
- 10h45 : Le patrimoine culturel religieux en danger : position et réponses du Saint-Siège, par Bernard Berthod, conservateur du Musée d’art religieux de Fourvière (Lyon), consulteur émérite de la Commission pontificale pour les Biens culturels de l’Eglise
- 11h30 : Le marché de l’objet religieux et la loi de 1905, par Catherine Arminjon, conservateur général honoraire du Patrimoine, spécialiste des objets d’art et de l’orfèvrerie à l’Inventaire général à la direction générale des Patrimoines.
- 12h15 : Déjeuner
- 13h30 : Les enjeux pastoraux de la session de biens religieux : aspects canoniques, gestion financière et impacts humains, par l’abbé Gautier Mornas, responsable du département Art sacré à la Conférence des Evêques de France (Paris)
- 14h15 : Une expérience de commissaire-priseur, par Maître Patrice Biget, commissaire-priseur à Alençon
- 14h45 : La situation des biens ecclésiastiques en Espagne, par le Dr Manuel Gracia-Rivas, président du Centro de Estudios borjanos, Borja (Espagne)
- 15h30 : Le patrimoine mobilier des églises de Wallonie (Belgique) : enjeux et défis dans un système concordataire, par le Dr Julien Maquet, conservateur du Trésor et de la cathédrale de Liège, maître de conférences à l’Université de Liège, membre de la Commission vicariale d’art sacré du diocèse de Liège
- 16h15 : Conclusion par S.E. R. Mgr Alain Planet, évêque de Carcassonne & Narbonne
- 17h00 : Visite guidée du musée d’art sacré de Notre-Dame de l’Abbaye par son conservateur, Gaël Favier
La journée d’étude est gratuite et ouverte à tous
Inscription sur le mail : gael_favier@hotmail.fr
Déjeuner (sur place) : 18 euros
Chambre à Notre-Dame de l’Abbaye : 57 euros, avec petit-déjeuner
Chèque à l’ordre de Notre-Dame de l’Abbaye
103 rue Trivalle – 11000 CARCASSONNE
Inscription sur le mail : gael_favier@hotmail.fr
Déjeuner (sur place) : 18 euros
Chambre à Notre-Dame de l’Abbaye : 57 euros, avec petit-déjeuner
Chèque à l’ordre de Notre-Dame de l’Abbaye
103 rue Trivalle – 11000 CARCASSONNE