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Dans le cadre des relations internationales de l’AAEF, Claudine Pézeron, vice-présidente chargée de la formation, a été invitée par nos collègues belges à participer à un colloque sur les archives paroissiales organisé conjointement par les archives de l’Etat, les archives de l’Eglise, le KADOC (organisme d’assistance technique pour les archives), les divers centres de recherches et de valorisation des archives et l’université de Leuven. Ce colloque a été l’occasion de la présentation du nouveau Tableau de tri des archives des fabriques d’église et des paroisses. Témoignage.
« Ce fut pour moi une plongée dans un univers à la fois différent et le même. Différent à cause du type de relation entre Etat et Eglise car les archives de l’Etat ont un droit de regard sur les archives paroissiales dont les fabriques, toujours existantes en Belgique, sont des établissements publics. Entre collaborations et inspections, les documents paroissiaux sont nombreux et assez bien conservés. Différent parce que plusieurs structures travaillent ensemble à la conservation de ce patrimoine. Différent aussi, si j’ai bien compris, par la séparation notoire entre gestion des archives diocésaines (uniquement celle de la Curie comme nous dirions en France) et les archives paroissiales qui sont donc sous plusieurs juridictions. Différent par cette plongée dans un univers qui parle deux langues et où les différences entre la Flandre et la Wallonie sont très palpables. Différent encore, car les archives paroissiales sont conservées sur site étant donné leur volume. Le diocèse de Liège a évalué qu’il lui faudrait 520 armoires afin de pouvoir recevoir les archives des paroisses et l’archiviste n’a pas donné la taille des armoires !
Même univers pourtant, car les archives en déshérence, abandonnées, perdues, en vrac demeurent le casse-tête des archivistes quels que soient la langue et le lieu. Même univers encore avec le souci de recruter des bénévoles sur place et de les former. Même univers avec cette foi et cet enthousiasme de protéger et de transmettre l’Histoire et la culture de générations en générations. En fait une plongée qui fait du bien. »